Bégaiement chez l’enfant, comment intervenir - PedagoConcepto

Bégaiement chez l’enfant, comment intervenir

Plusieurs enfants font face à un bégaiement transitoire ou à des hésitations normales au cours de leur développement. Répétition saccadée d’une syllabe ou d’un mot, blocage lors de l’élocution d’une phrase, empêchant l’émission d’un mot, traduit en général ce qu’est le bégaiement. Se développant en général vers l’âge de 2 à 5 ans. On dénombre 3 à 4 fois plus de garçons bégayant que de fille. Environ 4 à 6% des enfants bégaient et rendu à l’âge adulte, 1%.

Plusieurs facteurs peuvent amener subitement l’enfant à hésiter ou à faire ce qu’on appelle du bégaiement transitoire. La récupération se fait souvent naturellement sans intervention spécialisée. Si toutefois ceci se poursuit au-delà de 6 mois, il est préférable de consulter un spécialiste qui donnera son avis et des exercices à faire si besoin est.

D’ailleurs, lorsqu‘un enfant bénéficie d’un suivi en orthophonie, il est souhaitable que les parents et l’éducatrice travaillent en interaction en ajustant les interventions selon les suggestions de l’orthophoniste. Bien se faire expliquer les techniques à développer afin de contrôler la fluidité de l’enfant.

Conseils d’intervention

  • Maintenez un contact visuel franc et accueillant. Même si vous vous sentez parfois inconfortable face à la situation, gardez le sourire et soyez réceptifs.
  • Faites attention à votre langage corporel (soupir, regarde fuyant, froncement de sourcils, etc...). Cela pourrait rendre l’enfant mal à l’aise et le freiner dans son élaboration. Il est important que l’enfant ressente qu’il est écouté malgré ses difficultés d’élocution. Restez calme.
  • Soyez patient et détendu. Si vous vous dépêchez à terminer ses phrases, démontrez que vous êtes pressé, l’interrompez et changez de sujet, l’enfant se sentira fragilisé face à cette situation et ne fera qu’empirer le cas. Évitez donc ceci. Imaginez-vous à sa place… Il veut réussir à dire les choses et se sentir bousculé va en contresens.
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    Le fait de se sentir écouté rassure l’enfant. Si vous n’êtes vraiment pas disponible, convenez avec l’enfant d’un moment plus propice pour reprendre la conversation.
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    Contrairement à ce que l’on pense, il n’est pas suggéré de dire à l’enfant qui bégaie de se détendre, de prendre une grande respiration, de penser à ce qu’il veut dire ou de recommencer lentement. Encore là, ceci brise le rythme de l’échange.
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    Soyez simplement un modèle en contrôlant vous-même votre parole. Parlez doucement sans faire d’interruption durant la conversation. Accentuez votre prononciation sans lui demander de vous répéter. Vous pouvez, vous, répétez ce qu’il a dit pour qu’il entende les mots franchement. Il y a plus de chance qu’il tente lui-même de reprendre sa prononciation correctement et se sentira moins brusqué.
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    Rassurez l’enfant et ne critiquez pas ses difficultés de langage. Aucune taquinerie, même celles qui semblent faire rire l’enfant ne doivent être faites. Cela peut sembler ne pas lui déranger, mais au fond de lui, cela risque fort de le blesser.

Des jeux ludiques sont également intéressants à faire afin de pratiquer le langage de l’enfant tout en s’amusant.

Finalement, si vous êtes inquiète en tant qu’éducatrice, faites-en part aux parents. Si vous êtes parents, gardez en tête qu’il vaut mieux consulter et se faire rassurer ou guider plutôt que d’ignorer le tout.

Pour connaître l’orthophoniste le plus près de chez vous, consultez le site de l’Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec. Vous aurez alors accès à une liste œuvrant soit dans le privé ou au public.

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    Julie Veilleux